Courfaivre

-- Puplicité --

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Histoire et signification des armoiries de la commune de Courfaivre

 

Les  armoiries  sont  des  emblèmes  colorés  distinctifs,  nés  au  cours  des  XIe  et  XIIe  siècles  de  la nécessité,  pour  les  combattants,  de  se  reconnaître  dans  la  mêlée  lors  des batailles.  Dès  la  fin  du XIIIe  siècle  on  les  utilisera  pour  la  confection  des  sceaux  des  corporations,  villes  et  autres communautés jouissant de chartes d’affranchissement. Cette pratique se répandra ensuite dans les campagnes.

Dès qu’elles disposeront de «lettres de franchise», les villes de Porrentruy (1285), Delémont (1289) et Saint-Ursanne (1338) emploieront des armoiries, sceaux et bannières. Les Etats de l’Évêché de Bâle, créés vers la fin du moyen-âge, auront eux aussi leurs blasons (Abbaye de Bellelay; chapitres de Moutier-Grandval, Saint-Ursanne et Saint-Michel à Porrentruy; baillages d’Ajoie, des Franches- Montagnes et de la vallée de Delémont). Ces emblèmes héraldiques disparaitront dans la tourmente révolutionnaire en 1792 pour réapparaître en 1815.

Bannière  de  du  village  de  Courfaivre  reproduite  par   A.  Quiquerez  au  XIXe  S.  in  Armorial  de  l’Ancien Évêché de Bâle, Bibliothèque universitaire, Bâle

Dans  son  «Armorial  de  l’Ancien Évêché de Bâle», Auguste Quiquerez écrit que les treize francs villages de la  vallée  de  Delémont  n’avaient  pas d’armoiries  spécifiques.  Elles empruntaient  celles  du  chef-lieu. Cependant, chaque localité avait son drapeau particulier pour se rendre au plaid, avec des figures différentes qui n’étaient  pas  empruntées  aux  signes héraldiques.  Souvent,  les  figures représentées  sur  les  bannières  furent à  l’origine  des  sobriquets  qu’on donna  à  ceux  qui  marchaient  sous leurs plis. Les hommes de Courfaivre défilaient sous l’emblème  du matou. D’où  l’origine  du  sobriquet  des habitants de Courfaivre: les  Mergats  (patois de matou).

 

 

Les  communautés  rurales  issues  de  l’Ancien  Régime,  devenues  municipalités  sous  l’occupation française,  puis  communes  bourgeoises  et  municipales  sous  le  régime  bernois,  se  doteront d’armoiries vers 1890-1900. Puisées aux sources les plus diverses, au choix souvent curieux et pas toujours du meilleur goût, elles seront la plupart du temps reprises des blasons des familles nobles du  pays  ou  se  référeront  aux  sobriquets  des  villages.  Certaines  communes  modifiaient  leurs armoiries autant de fois qu’elles changeaient d’imprimeur ou de secrétaire communal… S’inquiétant  de  la  confusion,  de  l’incohérence  et  de  la  fantaisie  qui  régnaient  en  matière  de blasonnement des collectivités publiques des districts jurassiens, la Société jurassienne d’Émulation interviendra en 1929 pour y mettre bon ordre. Ses démarches aboutirent à la création, le 30 mars 1943,  d’une  Commission  cantonale  des  armoiries  chargée  par  le  Conseil  exécutif  du  canton  de Berne de faire des propositions destinées à mettre fin à l’anarchie qui régnait en la matière.

Les armoiries homologuées de la commune mixte de    Courfaivre seront adoptées  par  le  Conseil  communal  le  7  juin  1945.  En  langage  héraldique De  gueules  au  chat  d’argent,  à  la  bordure  d’or,  il  s’agit  d’armoiries parlantes, faisant allusion au sobriquet traditionnel des habitants du village, les Mergats

 

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